Alors que la Région bruxelloise multiplie les appels à trier mieux et réduire nos déchets, une réalité bien concrète vient tempérer les beaux discours : l’accès inégal aux Recypark selon le quartier où l’on habite.
Aujourd’hui, Bruxelles compte cinq Recypark régionaux. Cela semble raisonnable… sauf quand on regarde leur répartition géographique. Les quartiers du sud et de l’est de la capitale sont clairement lésés. Certaines zones ne disposent d’aucun Recypark facilement accessible, obligeant les habitants à parcourir jusqu’à 30 ou 40 minutes de route, alors qu’un Recypark se trouve parfois à seulement 10 minutes — mais leur est tout simplement interdit d’accès.
Prenons un exemple concret : le quartier Roosevelt. Les riverains pourraient se rendre facilement dans un Recypark tout proche… s’il n’était pas réservé à d’autres communes. Résultat ? Une partie des Bruxellois finance via ses impôts une infrastructure… à laquelle elle ne peut pas accéder.
Et ce n’est pas tout : certaines règles d’accès restreignent encore l’usage de ces services. Véhicules de plus de 1,85 mètre, remorques, etc. : autant d’interdictions qui compliquent la vie de ceux qui souhaitent trier correctement leurs déchets. Paradoxal pour un service censé favoriser le recyclage.
🛠️ Des solutions ?
La construction de nouveaux Recypark à Haren, Jette ou Anderlecht est une avancée, mais elle ne répond pas aux besoins des quartiers sous-desservis. Il est urgent d’adopter une vision plus équitable de la gestion des déchets, qui ne se limite pas à une simple extension du réseau, mais à une redistribution intelligente des infrastructures, basée sur des données concrètes : cartes d’accessibilité, temps de trajet moyen, impact environnemental, etc.
🚛 Pourquoi ne pas renforcer les services mobiles de collecte dans les zones mal desservies ? Pourquoi ne pas revoir certaines règles d’accès pour les adapter aux réalités des usagers ? Pourquoi ne pas mieux informer et sensibiliser les habitants là où l’accès est le plus difficile ?
🎯 J’ai donc interpellé ce 17 juillet le Ministre Alain Maron sur ces inégalités criantes. Car trier ses déchets ne doit pas dépendre de son code postal. L’écologie ne sera jamais pleinement inclusive si l’accès aux infrastructures reste à géométrie variable.
👉 Il est temps de repenser la carte des Recypark bruxellois. Pour que chaque citoyen puisse réellement participer à la transition écologique, quel que soit l’endroit où il vit.
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