Replantation Avenue Delleur

En 2020, l'abattage en urgence d'une vingtaine de tilleuls centenaires le long de l'avenue Delleur à Watermael-Boitsfort avait provoqué une véritable onde de choc dans le quartier. Ces arbres majestueux, véritables monuments vivants qui accompagnaient le quotidien des habitants depuis des générations, ont été sacrifiés suite à de graves erreurs de gestion lors du chantier de renouvellement des voies de tram par la STIB.

Un traumatisme écologique et citoyen

Pour les riverains, ce n'était pas simplement quelques arbres qui disparaissaient du paysage urbain, mais une partie de l'identité et du patrimoine naturel du quartier. Ces tilleuls offraient ombre, fraîcheur et habitat pour la biodiversité locale, tout en contribuant à la qualité de l'air et au charme de cette artère emblématique.

Dès 2021, suite à une question parlementaire, la Ministre Elke Van den Brandt s'était engagée à :

• Mettre en place un protocole entre la STIB et Bruxelles Mobilité pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent
• Assurer une replantation rapide avec des arbres de gabarit "raisonnable"
• Faire financer l'opération par la STIB, responsable du chantier initial

Cinq ans de promesses non tenues

Nous sommes aujourd'hui en 2025, et force est de constater qu'aucun arbre n'a encore été replanté. Les souches laissées en terre continuent de rappeler cruellement cet épisode douloureux, tandis que l'avenue reste défigurée. Les délais annoncés ont été systématiquement repoussés :

• Automne 2024 : date initialement prévue pour la replantation
• Octobre 2023 : introduction de la demande de permis d'urbanisme
• Début 2024 : tenue de la commission de concertation

Pourtant, malgré ces étapes administratives franchies, aucun chantier n'a démarré à ce jour. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la cohérence entre les discours officiels prônant le verdissement de la ville et la lutte contre le réchauffement climatique, et la réalité des actions menées sur le terrain.

Des questions en suspens

Alors que les riverains attendent toujours de voir leur avenue retrouver son caractère arboré, plusieurs interrogations demeurent :

• Le permis d'urbanisme a-t-il finalement été octroyé suite à la commission de concertation ?
• Quel est le nouveau calendrier prévu pour cette replantation tant attendue ?
• S'agira-t-il bien de tilleuls de Hollande, comme initialement prévu ?
• Quelle sera la taille des arbres plantés : de jeunes spécimens ou des sujets plus développés ?
• Le coût estimé de 25.000 euros est-il toujours d'actualité et entièrement à charge de la STIB ?
• Quelles mesures seront prises pour garantir la bonne reprise des arbres ?

Un enjeu qui dépasse la simple esthétique

Cette situation illustre parfaitement les défis de la gestion du patrimoine arboré en milieu urbain. Au-delà de l'aspect paysager, c'est toute la question de la place accordée à la nature en ville qui est posée. Dans un contexte de changement climatique où les îlots de fraîcheur deviennent essentiels, la présence d'arbres matures n'est plus un luxe mais une nécessité.

Les habitants de Watermael-Boitsfort attendent désormais des actes concrets et un calendrier précis pour cette replantation qui n'a que trop tardé. Une avenue arborée, c'est bien plus qu'un élément esthétique : c'est un symbole d'engagement écologique et de respect envers les citoyens.

Vue de l'avenue Delleur à Watermael-Boitsfort, où les tilleuls abattus n'ont toujours pas été remplacés.

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