Les rodéos urbains, un fléau qui gangrène la tranquillité et la sécurité des quartiers bruxellois, notamment sur le plateau du Heysel, suscitent une exaspération croissante parmi les habitants. Ces démonstrations motorisées sauvages, loin d’être de simples incivilités passagères, constituent une menace directe pour l’intégrité physique des citoyens et transforment l’espace public en une arène dangereuse. Les nuisances sonores et olfactives, bien que considérables, ne sont que la partie émergée de l’iceberg face au risque permanent d’accidents graves.
Malgré les initiatives prises ces dernières années par les autorités compétentes – installation de dispositifs de ralentissement, pose de potelets pour sécuriser les cheminements piétons, saisies de véhicules impliqués et intensification des contrôles policiers –, la persistance et la récurrence de ces comportements délictueux soulignent l’urgence d’une action plus concertée et plus ferme. L’arrivée des beaux jours coïncide souvent avec une recrudescence de ces pratiques, plongeant certains riverains dans un climat d’insécurité tel qu’ils en viennent à redouter de simples déplacements à l’extérieur de leur domicile. Les limitations de vitesse, en particulier dans les zones 30 et 50 km/h, sont ouvertement bafouées, les auteurs de ces rodéos n’hésitant pas à atteindre des vitesses vertigineuses, parfois supérieures à 100 km/h, au mépris total des règles et de la sécurité d’autrui.
Face à cette escalade préoccupante, la nécessité d’une stratégie globale, coordonnée entre les différents niveaux de pouvoir et dotée de moyens répressifs accrus, devient impérieuse. Le plan régional de sécurité routière, s’il intègre une réflexion sur la délinquance routière, peine à se traduire par des résultats concrets et tangibles pour les citoyens et les communes confrontées quotidiennement à ce problème. L’expérimentation des radars antibruit par Bruxelles Environnement, bien que constituant une piste intéressante, se heurte actuellement à l’absence d’homologation au niveau européen, ce qui empêche toute verbalisation effective et laisse un vide juridique préjudiciable à l’efficacité de la lutte contre ces nuisances.
Plusieurs pistes d’action concrètes sont sur la table pour tenter d’endiguer ce phénomène. Le député Geoffroy Coomans de Brachène a notamment interpellé la Ministre de la Mobilité sur l’importance de renforcer la coordination entre les six zones de police bruxelloises afin de systématiser les saisies des véhicules utilisés lors des rodéos. La question d’un durcissement de la législation, visant à permettre une confiscation plus rapide et définitive des véhicules appartenant aux récidivistes, est également soulevée. Parallèlement, une utilisation plus intensive des nouvelles technologies de surveillance, un renforcement visible de la présence policière aux heures et lieux critiques, ainsi que l’étude d’une éventuelle piétonnisation partielle du plateau du Heysel, sont autant de mesures qui méritent une analyse approfondie et une mise en œuvre rapide si leur pertinence est avérée.
Il est crucial que les autorités régionales et fédérales prennent la pleine mesure de l’urgence de la situation et collaborent étroitement avec les communes et les zones de police pour élaborer et mettre en œuvre des solutions durables et efficaces. La sécurité et la tranquillité publique des Bruxellois ne peuvent plus être les otages de ces comportements irresponsables et dangereux. Des réponses fortes, coordonnées et dissuasives sont attendues pour que l’espace public redevienne un lieu de vie serein et sécurisé pour l’ensemble de ses usagers.
La problématique des rodéos urbains à Bruxelles
RTBF.be (2 mai 2025) - Rodéos urbains à Bruxelles : après les voitures, les motos, des riverains lancent une plateforme citoyenne
Résumé du contenu:
L’article de la RTBF du 2 mai 2025 met en lumière l’exaspération des riverains du plateau du Heysel à Bruxelles face aux rodéos urbains. Initialement perpétrés avec des voitures, le phénomène voit désormais les motos prendre le relais suite aux mesures prises par la Ville pour bloquer les voitures (blocs de béton, ronds-points fermés).
Points clés : * Exaspération des riverains : Les habitants se sont rassemblés pour exprimer leur ras-le-bol, certains manifestant en pyjama. Ils dénoncent des nuisances sonores importantes, principalement entre 23h et 2h du matin, qui durent depuis sept à huit ans. * Dangerosité accrue avec les motos : Au-delà du bruit, les riverains soulignent le danger causé par les motards, qui n’hésitent pas à rouler sur les trottoirs. Une habitante exprime sa crainte qu’un accident grave impliquant un enfant ne soit nécessaire pour que des mesures plus efficaces soient prises. * Insuffisance des mesures actuelles : Bien que des mesures aient été prises (blocs de béton, fermeture de ronds-points), elles sont jugées insuffisantes par les habitants qui interpellent les autorités. * Plateforme citoyenne : Face à cette situation, les riverains ont lancé une plateforme citoyenne pour signaler les rodéos et faire pression sur les autorités.
L’article souligne un sentiment d’abandon et d’impuissance des habitants face à un phénomène persistant et dangereux, malgré les actions déjà entreprises par la Ville de Bruxelles.
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